Affaire du Winner : Suite à l’arraisonnement du Winner, en 2002 avec 80 kilos de cocaïne à bord, la Cour européenne des droits de l'homme a examiné cette semaine une plainte de 9 des marins du navire qui attaquent la France pour des irrégularités dans leur détention durant 13 jours à bord de leur navire. Les marins affirment par ailleurs que l'arraisonnement du navire par une frégate française, au large du Cap Vert, était illégal. Une précédente procédure judiciaire, menée en France il y a cinq ans, s'était soldée par un rejet de leur pourvoi en Cassation. Les magistrats avaient alors estimé que l'arraisonnement était légal, l'Etat où était enregistré le Winner (Cambodge) ayant donné son accord aux autorités françaises pour intervenir. La Cour européenne des droits de l'homme statuera dans quelques mois. Les autorités françaises, de leur côté, soupçonnent l'équipage d'avoir jeté par-dessus bord l'essentiel de la cargaison de cocaïne, estimée à 2 tonnes.
En juillet 2007, s'était tenu à Nantes le procès en appel de trois marins du Winner, deux ans après leur condamnation devant la cour d'assises spéciale de Rennes. Le capitaine grec a été condamné à 20 ans de prison, le mécanicien chypriote a quant à lui été condamné à 17 ans de réclusion. Le navire est aujourd’hui à l'état d'épave dans le port de Brest. La condamnation de juillet 2007 étant définitive, le cargo a pu être remis aux Domaines.
http://www.droit.univ-nantes.fr/labos/cdmo/centre-droit-maritime-oceanique/cdmo/breve/breve.php
Les langues interprétées et documents traduites lors du procès Winner, les investigations de l'Octris (l'office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCTRIS) en 2007, 2008, 2009 et lors de l'appel : anglais espagnol grec roumain russe.