RENNES — Le procès du Junior, cargo arraisonné par la Marine française dans le golfe de Guinée en 2008 avec plus de 3 tonnes de cocaïne à bord, a souligné vendredi l'importance croissante de l'Afrique dans le trafic vers l'Europe.

 

"On estime à un tiers le volume de la cocaïne pour l'Europe qui passe désormais par l'Afrique", a indiqué devant la cour d'assises spéciale de Rennes le commissaire François Thierry, chef de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) de la police judiciaire française.

Le marché européen, en pleine expansion, absorbe 280 à 300 tonnes de cocaïne par an, soit un gros quart de la production mondiale, selon l'OCRTIS.

"La route principale par les Caraïbes étant de plus en plus contrôlée, la route africaine est en plein essor depuis dix ans", a témoigné M. Thierry, confirmant une tendance mise en lumière depuis quelques années par l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), basé à Vienne.

"La côte ouest de l'Afrique, c'est une zone de 16 pays sans vraie cohésion politique et répressive, et avec un état de nécessité réel (de couches de la population). Cela ne coûte pas cher d'y stocker de la drogue, et c'est moins dangereux qu'ailleurs", a détaillé le policier.

Les accusées ont communiqué pendant la procédure par le truchement des interprètes en grec, portugais, anglais.

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L'arraisonnement du Junior avait ainsi eu lieu grâce à un renseignement la coopération internationale et des garde-côtes grecs, transmis à la France par le Service de coopération technique international de police (SCTIP).

source: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jZRhdIlMIA3Jy2JZTRa0f1u41hSA?docId=CNG.b0becf5a4dc228799df376d24b02e21b.181